Samedi 27 mars 2004 : Christchurch et le super 12.
GMTFr : +12H 43° sud 173° est météo : beau temps toute la journée
Nouvelle journée de beau temps, petit déjeuner au soleil sur la terrasse, nous profitons de notre gigantesque espace vital de quatre pièces (deux chambres duplex) à l’hôtel. Choupie vide le camper-van dans de grands sacs (dont un Tati) achetés spécialement pour le rapatriement de nos affaires jusqu’au vrais sacs restés à Auckland, Julia fait l’école. Chris se fait couper les cheveux par une coiffeuse grasse à souhait, cheveux bleus en pétard, piecing de nombril à l’air, tâches de rousseur, tatouage autour de ses reins à l’air. Un vrai bonheur. Pour nous débarrasser du camping-car, c’est à quelques mètres de l’aéroport. Autant se séparer de celui du Canada, notre ami, avait été un déchirement, autant ne plus avoir celui-ci à traîner sur le dos est un soulagement. La fille contrôle rapidement, tout va bien, sauf la cassette des toilettes qui est couverte d’urine. C’est pour cela que ça puait depuis le début ! Nous n’avons jamais utilisé les toilettes ni la salle de bain, not convenient at all. La dernière personne qui a poussé le bouton des toilettes, c’est la fille d’Auckland qui nous a loué le véhicule. Cet espace sanitaires-douche, inutile à force d’être mal conçu, nous a servi de local à chaussures. Mais il faut nettoyer le liquide jaune datant de 15 jours. C’est la règle. Exécution. On exécute. On ne regrettera personne, ni le non « recreational vehicule » (comme disent les amis Canadiens), ni Mauri le loueur inflexible qui ne rembourse pas les jours quand on rend le camping-car à l’avance en pleine saison creuse, ni les Néos, hommes ou femmes. Mauri rembourse le prorata d’assurance, la règle c’est la règle. Salut.

Christchurch est une jolie petite ville d’Angleterre, test match de cricket pendant cinq jours non stop à la télé, cathédrale, restaurants asiatiques, tramway, cloîtres pelousés, murs en granit noir (ils l’ont importé non ?), joueurs de cornemuse, terrasses de café cosy, jardin botanique, flea market (accumulation de bibelots anglais dont l’inutilité le dispute au kitch, pour ce genre de chose ils sont les plus forts du monde), golf, aire de jeux pour personnes jeunes (en anglais dans le texte) où JuFéGa découvrent de nouveaux jeux de squares. Il vaut mieux voir tout ça par beau temps, autrement, reste le pub.

Le match de super 12 (rugby, 4 équipes NZi, 4 australiennes, 4 sud africaines), ce qui se fait de mieux au monde, commence à 19h30. C’est la vraie attraction de la journée. Christchurch Crusaders, les croisés (pas tous des réformés alors ?), contre les Highlanders, habitants des hautes terres, de Dunedin (des Ecossais, nouvel espoir). Le big slam de l’île du sud. Un derby entre deux équipes NZi de la même île, une sorte de Marseille-PSG local, des tas de all blacks sur la pelouse. Un très beau stade, une ambiance bon-enfant, des croisés et des pom-pom girls avant l’engagement, un engagement énorme, pratiquement aucune faute, des tas d’essais, un match superbe. A la mi-temps Chris appelle deux copains qui lui avaient demandé d’aller voir un match de Super 12 pour eux, Choupie appelle son père. Un grand spectacle. De là à s’installer dans la région… Un peu plus tard, la France écrase l’Angleterre de 3 points dans le tournoi des 6 nations, pour un grand schlem revanche de demi-finale de la dernière coupe du monde. C’est bien le rugby, surtout quand « on » gagne.

Demain, départ à 5h45 pour l’Australie. Un grand pays.