Journal de bord
CHILI
Décembre 2003 / La Région des lacs

GMTFr = heure locale au méridien de Clermont-Ferrand.
-4H => 12H (midi) à Clermont-Ferrand = 08 Heures du matin à Santiago

Mercredi 10 décembre 2003 : routine.
GMTFr : -4H 41° sud 76° ouest météo : giboulées.
Ce matin expédition coiffeur pour Maud et les enfants à Frutillar le haut, notre hôtel est à Frutillar le bas. Le salon Any est une bicoque en bois et la coiffeuse nous accueille en tablier de cuisine. Preuve que c’est un salon de coiffure, une imposante chilienne, (très « gourmande » comme dirait Félix), se fait décolorer. Après avoir lourdement insisté pour qu’elle ne coupe pas trop court les cheveux de Garance, Choupie laisse faire et finalement c’est plutôt bien. En tous cas c’est compétitif. 100 francs pour 4 coupes !
A la sortie, petit restaurant local où nous testons la cazuela, sorte de pot au feu saupoudré de coriandre et la pichanca, grosse assiette de morceaux divers à grignoter : saucisses, cornichons, tomates, toasts au fromage fondu, œuf dur, lamelles de steak grillé, frites. Un régal pour les petits. Puis les classiques, internet, école, sieste… la routine. Comme tous les jours, la fin d’après-midi est belle, le ciel aujourd’hui est dégagé avec un magnifique arc-en-ciel et de petits nuages roses. A cette heure l’eau du lac est si claire que les rochers plats du fond apparaissent. Quand va-t-on voir le volcan Osorno aux cimes enneigées se refléter dans le lac ?
La phrase du jour : "Aïe je me suis tordue la chenille" Félix. "Gracias". Garance (10ème mot environ).

Jeudi 11 décembre 2003 : Puerto Montt.
GMTFr : -4H 41° sud 76° ouest météo : giboulées.
Journée « back to civilisation » avec au programme shopping au mall et, pour faire plaisir aux enfants, déjeuner au Mac Do. Ils trouvent de petits copains Chiliens et font la chenille pour descendre l’éternel tube en plastique genre toboggan qui se trouve dans quasi tous les Mac Do du monde. Julia mène la petite bande et Félix parle de mieux en mieux espagnol. Après deux heures de défoulement, qui nous permettent de faire les cadeaux discrètement, ils sont mûrs pour rentrer à l’hôtel. Au programme école face au lac, petit dîner familial.
La phrase du jour : "« je tiens à mon caractère !" Félix."Mais pour trouver une femme il faudra t’adoucir" Maud. "Moi je veux rester petit, 7 ans maximum. Je tiens à mon caractère même sans femme" Félix. "Pourquoi mon frère il est encore dans l’âge bête ? Moi je travaille, je fais l’école tout le temps et lui il ne comprend pas que le soir je veux être tranquille" Julia (1h d’école par jour).

Vendredi 12 décembre 2003 : Thermes de Puyuhé.
GMTFr : -4H 41° sud 76° ouest météo : beau temps.
Echange de conseils touristiques au petit déjeuner avec un couple d’Allemands très sympas. Ils nous rencardent sur le Torres del Paine et les excursions à y faire. Une petite semaine devrait suffire. Chose rassurante, le mauvais temps ne gâche rien, les couleurs des glaces sont encore plus belles par temps gris ! Quelques conseils sur la terre de feu, l’île de Pâques, mais rien sur l’Antarctique. Comme nos 4 guides, le leur ne donne aucun détail pratique sur ce territoire qui semble vraiment difficile d’accès.
Nous partons vers les thermes de Puyuhé, grand hôtel luxueux près de la frontière argentine, qui, aux pieds de la cordillère, exploite des sources naturellement chaudes. L’hôtel est un immense chalet peu chaleureux, plein d’hommes en costard cravate et de femmes chics, « mais » le restaurant est très bon. La viande vient peut-être d’Argentine ? Enfin, longue baignade dans une immense piscine chaude. Garance fait quelques plongeons sans la moindre crainte, Julia et Félix découvrent le toboggan qui arrive dans l’eau. La fin d’après-midi est magnifique et, enfin, le volcan Osorno sort des nuages. Vision presque irréelle, base du volcan peu enneigée, milieu recouvert de verdure et coupé par un anneau de nuages roses et gris, énorme cône parfait, lisse et blanc en haut qui se détache sur le ciel entièrement bleu. Le volcan Chacabuco, juste derrière, est encore enfoui sous les nuages. Demain peut-être verrons-nous toute la carte postale ?
La phrase du jour : "Vous n’êtes pas à l’école aujourd’hui ?" "Non c’est pédagogique" Pauline Barnoin à Marseille.

Samedi 13 décembre 2003 : descanso à Frutillar.
GMTFr : -4H 41° sud 76° ouest météo : pluie.
Décidément c’est un printemps pluvieux. Les nouveaux arrivés à l’hôtel nous demandent quand le temps va s’améliorer et sont assez affolés de savoir qu’en une semaine nous avons vu le volcan une seule fois. Du coup journée travaux pratiques : réparation du lapin de Félix, le doudou chéri qui risque d’expirer avant la fin du voyage tant il est plein de trous. Choupie lui refait un habit tout neuf et Félix est ravi. Surtout, Choupie n’a pas recouvert la tête, où il y a une petite zone d’aspérité qui fait tout le charme du lapin contre lequel Félix se frotte le nez pour s’endormir. Du coup Félix fait un mobile en papier pour imiter papa qui adore Calder et Julia s’initie à la couture. Après le déjeuner, longue séance de château de sable, noir, sur la plage. En rentrant, bonne surprise. Alva et Ulvina, nos deux hôtesses préférées, ont déménagé nos affaires dans les deux plus belles chambres de l’hôtel, avec vue panoramique sur le lac. Au dîner, délicieux congre grillé et chardonnay chilien, la belle vie… Nombreux coups de téléphones avec famille et copains, c’est chouette la technologie quand sur la plage de Frutillar, au fin fond du Chili on peut parler à Laurence en Norvège et à la famille en France comme si on était au bout de la rue.
La phrase du jour : "Dans le journal de bord maman, on va écrire qu’on écoute plus maman " Félix (furieux de sortir du bain).

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